« Impossible n’est pas… »

Impossible, impossible, IM-PO-SSI-BLE. Neige, vent, froid       blanc. Bâtiments A, B, et C. Couloirs froids et rustres. On ne voit pas à deux mètres. Coincée, stucked, bloquée, cé-coin comme disent les jeunes, langue Nadsat disait Anthony Burgees. J’angoisse. Il ne faut pas que je reste ici, lieu de connaissances, certes, mais lieu austère. L’université me retient. Que faire ? J’y vais ? Going or not going ?

Sous la neige, la ville paraît plus belle. Plus belle mais son rhytme ralenti… Seulement quelques voitures, bus, cyclistes passent. Tout ce blanc, oppressant. Il me fait mal aux yeux, au cerveau, je n’arrive plus à penser. Je suis obsédée par l’arrivée, le point final de ce chemin glacial.

Je glisse. Mes pieds dérapent. Elipse. A terre, je suis à terre. L’impossible blanc, l’impossible retour.

Quelqu’un, quelque part, nulpart.

Quelqu’un quelque part, qui s’en va

Quelqu’un qui arrive

Quelqu’un qui espère, seul

Quelqu’un qui attend, quai de gare

Quelqu’un qui rêve

Quelqu’un qui s’évade

Quelqu’un, quelque part, nul part

Quelqu’un nulpart

Quelqu’un parmis les autres

Quelqu’un seul qui part

Quelqu’un qui sombre

Quelqu’un et

Quelqu’un puis

Quelqu’un qui ne reviendra pas

Quelqu’un quelque part attend

Quelqu’un qui pert

Quelqu’un, quelque part, fin.